Liste de nos 7 plus gros échecs

Dans cette ambiance anti-service public et anti-artiste-violent, un petit peu d’auto-dénonciation histoire de prendre les devants et couper l’herbe sous le pied de nos détracteurs. Liste non exhaustive des trucs que nous avons essayé et qui n’ont pas marché, avec à chaque fois quelques pistes sur les raisons d’un fiasco.

Echec n°1 : Générer des revenus avec le streaming
Raisons possibles : on est sur des micro-niches musicales, non playlistables, alors tu tomberas difficilement sur nous par hasard.

Echec n°2 : Organiser des soirées global beats / ghetto folk / electro world qui cartonnent vraiment
Raisons possibles : on n’a plus l’âge d’avoir 400 potes et d’espérer en faire une “communauté”, à supposer que ce concept existe d’ailleurs. De plus, nos esthétiques sont peu connues du grand public qui sort le samdisoar et qui cherche des mojitos pas chers, et peu connues des médias qui passent des deals avec des banques ou des marques de fringues. Globalement, on est mal sapés.

Echec n°3 : Populariser nos esthétiques auprès de blogs ou médias influents
Raisons possibles : on n’est déjà pas d’accord entre nous sur la définition des styles qu’on joue alors bon. De plus, va faire venir un journaliste dans un club toi. Les mecs dorment.

Echec n°4 : Générer des revenus avec du merchandising
Raisons possibles : notre public n’a pas les moyens, déjà mettre 5 ou 10 balles dans une soirée c’est un budget. Puis bon faut bien boire pour oublier la semaine capitaliste qu’on vient de passer.

Echec n°5 : Donner le goût du remix à des artistes de musique traditionnelle
Raisons possibles : rares sont ceux qui s’intéressent aux musiques de club, et nos efforts pour leur en donner une bonne image n’ont pas suffi. En général dès qu’un synthé ou un kick déboule le mec fait la grimace. Vous retrouverez cependant quelques exceptions sur notre bandcamp.

Echec n°6 : Se faire une place dans le circuit world music
Raisons possibles : quand un festival ou un superviseur musical veut de la musique tzigane, il appelle des tziganes. Quand il veut de la cumbia, il appelle des colombiens. Quand il veut de la musique afro, il appelle des maliens. Ceci dit, les mecs préfèrent parfois appeler Shantel, Quantic ou Jain, donc c’est même pas vraiment une excuse.

Echec n°7 : Se faire une place dans le circuit des musiques électroniques
Raisons possibles : y’a déjà beaucoup de monde sur le créneau. On a cru que notre positionnement folklorique pouvait nous permettre de nous démarquer. Peut-être que nos débats sur l’appropriation culturelle et le néo-colonialisme rendent lourdingue notre démarche pour qui veut juste taper du pied sur un 132 BPM avec les narines bien dilatées.

Comme dirait un community manager fraîchement diplômé, si vous pensez à un autre fiasco que nous aurions oublié de mentionner ici, N4HESITEZ PA A LE MARQUER DS LES COMMENTAIRE