A tous les gens qui lisent les articles sur internet

Je me présente à vous en ce jour pluvieux pour vous donner des nouvelles de l’empire Vlad, qui n’a jamais aussi longtemps régné sur le ghettofolk du Grand Ouest. Vous vous demandiez peut-être quelles sont les nouvelles sur les fronts contigus de la production phonographique indépendante et du spectacle vivant privé ? (resp. IDCC 27770 et 3090, je traduis pour les admin qui nous lisent).

On va pas vous re-raconter les années COVID, mais plutôt vous dire que depuis 2023 notre rythme de production de disques s’est stabilisé, à hauteur de l’effectif du collectif de production soit un niveau d’environ dix productions par an. Il s’agit ici de productions et non de licences, c’est-à-dire d’albums pour lesquels strictement toutes les dépenses sont prises en charge par le producteur, du salaire des interprètes (oui les musicien.ne.s perçoivent des cachents pour leur sessions studio) au mix/master, la création graphique, les pressages, la promotion, qui peut inclure un ou plusieurs contenus vidéos, le recours à un.e attaché.e de presse, et/ou la production d’une date parisienne, voire d’une mini-tournée, voire d’une tournée sur les quelques mois qui suivent la sortie. Du lourd.

A côté il y a toujours des deals en licence, quand l’artiste a déjà auto-produit son propre disque et ne nous sollicite que pour la commercialisation, c’est-à-dire la distribution et la promotion. Nous avons également des artistes en « tour seul », pour lesquels nous n’assurons que la production des tournées, avec ou sans booking, avec ou sans subvention, avec ou sans fromage.

A de rares et glorieuses exceptions près, tous nos budgets autour de ces opérations de développement d’artistes émergents sont déficitaires. Nous avons donc recours aux mécanismes de financement existants pour financer tout cela, et d’après notre expérience le bon mix est toujours le fameux 50/50 % public-privé, du public (CNM, Régions…) pour ne pas produire que de la chair à streaming, et du privé (SACEM, SCPP…) pour sortir de certains entre-soi un peu trop inter-dépendants sur un strict plan municipal.

Enfin, pour espérer gagner des sous, rémunérer la direction (qui vient de changer de caisse merci pour elle et attention aux radars) et regarder l’horizon avec espoir, nous sommes toujours votre meilleur partenaire en édition musicale, eu égard à notre souplesse ci-démontrée, notre connaissance experte des fichiers PDF qui jonchent vos parcours, notre belle endurance lors des événements professionnels, entre trajets nocturnes, tenues de merch’ acrobatiques et capacité à défoncer un catering subventionné.

Join the movement!

Ah et on a déménagé nos bureaux rennais, exit le Salon et retour à l’open space, on vous précise ça rapidement autour d’un event facebook.

Bisous