En 2013, Vlad est devenu éditeur, gérant les droits pour une partie des œuvres du catalogue. Constitué à 99% de compositions, le répertoire est principalement orienté musiques du monde, musiques traditionnelles et musiques folkloriques, dans des orchestrations acoustiques, électriques ou électroniques.
Avec l’avènement des nouveaux modèles issus de la révolution numérique, le métier d’éditeur s’est transformé : il s’agit plus que jamais de garantir aux ayants-droits leur rétribution dans un système économique qui tend vers le tout-gratuit. Le tout-gratuit est le modèle idéal pour l’industrie musicale, qui a déjà préparé sa mutation et compte bien utiliser la musique qu’elle produit comme un outil publicitaire pour la vente de produits dérivés.
Or, sans protection et rétribution du droit d’auteur, il n’y a plus de création. Nos DJs l’ont constaté très tôt : certains ne sont pas compositeurs et ne sont rémunérés que pour leurs prestations sur scène. D’autres sont producteurs (au sens anglo-saxon de producer) : ils composent ou remixent des œuvres qu’ils vont ensuite mixer sur scène. Parfois, une de leur œuvres connaît un succès tel que d’autres DJs de la même scène se mettent à la jouer régulièrement. Ce sont donc les droits d’auteurs qui remplissent la fonction de rétribution du créateur pour son travail de composition, et qui permettent de rééquilibrer dans la filière la répartition de la valeur en amont.
Toutes proportions gardées, un parallèle pourrait être dressé avec la musique du monde : faute de protection et de rétribution des créateurs, certaines scènes tendent, artistiquement parlant, à tourner en rond et à recycler les mêmes thèmes à l’infini. La protection de l’ayant-droit est donc une garantie de la vitalité de la création.
De plus, la musique du monde induit quelques spécificités qu’il convient de maîtriser pour travailler correctement et assurer la juste rétribution des ayant-droits.
• Lorsqu’il est fait usage de fragments du répertoire traditionnel, tout l’enjeu est de déterminer la part revenant à l’arrangeur ou l’adaptateur, de façon à garantir la rétribution de son travail sans lui attribuer à tort des droits relatifs à la part de l’œuvre qui relève du domaine public.
• Les compositions font très souvent intervenir des auteurs et compositeurs de nationalités différentes, éventuellement membres de sociétés civiles différentes : une bonne compréhension de leurs procédures est vitale.
• Les thèmes originaux sont généralement déclinés version acoustique, version produite standard (radio edit) et/ou version électronique (DJ edit), de façon à pouvoir être joués dans différents contextes. En effet, nos artistes jouent dans la rue, dans des cafés-concerts, des festivals, des clubs, ou sur des vidéos internet : nous avons besoin à chaque fois du format adapté au contexte dans lequel l’œuvre est écoutée. Cela demande une bonne rigueur dans le dépôt des œuvres.