Auto-interview inspirée de questions entendues dans la vie réelle

Comment vont les affaires ?

On fait des progrès ça c’est sûr, l’inconnue maintenant c’est de savoir jusqu’où on peut aller. Pour rappel, on travaille sans subvention ni prêt bancaire, et ce sont aujourd’hui à 99% les concerts qui permettent de payer les gens et le téléphone. Alors il y a bien sûr des projets d’un intérêt artistique fondamental qui mettent trop de temps à sortir à notre goût, mais on finit toujours par accoucher, même des projets les plus scandaleux. Se plaindre serait de mauvais goût.
Les ventes de MP3 sont en augmentation, passant de quelques centimes par mois à quelques euros voire quelques dizaines (ça fait du x100 ou x1000 coco !). Est-ce qu’on peut faire encore x100 ? Vous le saurez d’ici quelques mois.

Est-ce que vous n’avez pas l’impression de vous prostituer en faisant du festif ?

En fait on se demande plutôt si on n’est pas en train de se prostituer quand on fait du non-festif. Je vais la faire courte mais lorsqu’on fait la fête, on célèbre le fait d’être plusieurs humain(e)s qui s’aiment les uns les autres. Quand on fait du non-festif, c’est quand même assez souvent pour s’auto-célébrer, hein.

D’ailleurs quand je fais la fête je reste précis sur les BPM, alors que quand j’ai un truc à dire en général ça cale pas sur du 4/4 !

Mais, contrairement aux apparences, nous sommes des êtres humains, et nous avons autant besoin de clubber que de séréniser notre ego en l’exorcisant avec du son sentimental, ou que de combattre l’ordre établi (OUAIS) avec du son guerrier. Tout cela n’est pas très clair mais on en reparlera.

Vous pensez pas que vous pourriez gagner du temps en déléguant les trucs que vous ne savez manifestement pas faire à des personnes compétentes et dûment immatriculées au RCS ou au RM ?

C’est justement parce qu’on le fait nous-mêmes que c’est beau.

D’ailleurs on n’a même pas le choix : quand tu veux conquérir le monde, tu demandes pas l’autorisation au taulier.

A bientôt
Rom2 (taulier)